Seconde journée dans le Nord, et grand désarroi : il est trop tôt dans la saison pour faire du snorkeling en groupe (sauf à aller seul à escape beach en bus), et les ruines du coin ne sont pas accessibles en bus... Pourtant il était tentant de visiter les châteaux médiévaux construits sur les flancs de la chaîne montagneuse qui surplombe la côte.
C'est donc à défaut que je prend un taxi pour Bellapais, village à flanc de montagne connu pour son abbaye et un auteur célèbre y aillant vécu.
Première impression : la colonisation a repris, mais tout les colons sont octogénaires ! Des hordes de vieillards de toute nationalités se déversent dans la ville, obstruant les ruelles. Je n'ose pas imaginer le nombre de morts tout les ans vu le dénivelé des rues, j'espère qu'il y a un défibrillateur par groupe...
Bref, une fois passé ce bruyant détail, l'abbaye est sympathique avec une jolie vue sur le bord de mer. Mais sans plus non plus, la côte étant très construite la vue ne peut pas être qualifiée de merveilleuse.
Je décide donc de prendre un peu de hauteur, tan qu'à être dans la chaîne montagneuse. Deux cent mètres plus haut, je me retrouve seul dans la ville (l'arthrose et l'insuffisance cardiaque ayant bloqué le reste des touristes largement avant), me permettant de me perdre un peu dans les ruelles. Je découvre un musée de la presse à olives, très succinct mais pas inintéressant. De toute façon une visite guidée avec le propriétaire, en buvant un café, ce n'est jamais désagréable : le pauvre n'a pas pensé que les touristes n'étaient pas physiquement capables d'atteindre son musée...
Finalement, je me fais indiquer un chemin pour grimper en dehors de la ville (la rumeur courant qu'il y a un chemin de grande randonnée traversant l'île, mais les offices du tourisme étant incapable d'indiquer le moindre chemin de randonnée...).
Et je pars donc à flanc de montagne pour une longue ascension avant d'arriver a une crête avec un magnifique chemin de grande randonnée qui la suit.
Finalement, je fini par revenir à mon point de départ après quatres heures de marche, par manque d'eau. Mais le décors en valait vraiment la peine. Totalement isolé dans les montagnes, seul avec les chèvres chypriotes (enfin leur déjections, les chèvres locales sont timides...) et les ruines de nombreuses tours médiévales, voilà ce qui ressemble à des vacances. Ma légère déception reste de ne pas avoir atteint le château de Buffavento, pourtant joignable par cette route, alors qu'a posteriori il s'avère que c'était plus court d'y aller que de revenir sur mes pas.
En bref : Bellapais, peu d'intérêt. Randonnée en montagne, hyper sympa à condition d'avoir de l'eau et peu d'arthrose.
Et dernière chose, pour la dame de l'Office du tourisme : Bellapais-Buffavento, c'est une randonnée de 16km, essentiellement de plat après les 2km de montée initiale, à travers la montagne.