samedi 31 mars 2018

Cité antique de Salamine

Pour mon dernier jour dans le Nord, je décide de visiter les vestiges les plus connus du secteur : Salamine, ancienne immense cité portuaire, ayant prospérée du 11eme siècle avant JC jusqu'en 648 après JC.

Le site est immense, avec plusieurs bâtiments bien conservés notamment les bains, le gymnase et le théâtre. Bien que les statues et autres marques de vie aient été transférées dans des musées, on se projette facilement.
Ce qui est cependant marquant, c'est  également que  sur les kilomètres de la zone, seule une infime partie a été explorée : des morceaux de colonnes romaines ou grecs traînent ça et là, et le reste du terrain est constitué de tas de terre qui n'ont rien de naturel. On finit donc pas être mitigés entre l'intérêt pour le site, et la frustration de ne pas tout voir.

De plus, la ville n'est pas seule : de l'autre côté de la quatre voies, sur une même superficie, s'étant la nécropole. Ici, même pas de barrière pour délimiter : on a prit le partie de faire cultiver cette zone, afin de limiter le pillage. Que des restes de poteries traînent partout dans le blé semble être un moindre mal.
On pourra, sur cette superficie, explorer quelques tombes ouvertes au public, dont le contenu à cependant été transféré dans la capitale.

Au final, après toute cette marche, la seule façon de bien finir la journée est d'aller se baigner... Mais au dessus des ruines du port évidemment.

Famagouste

Pour poursuivre le séjour, je me suis installé sur la côte Est de l'île, toujours côté turc.

Famagouste, ancien port d'importance, est actuellement essentiellement constitué de ruines de bâtiments religieux , entourés d'une muraille de la période vénitienne. La ville fortifiée est très sympathique à visiter, avec quelques monuments bien préservés (notamment la cathédrale, transformée en mosquée). Le site est agréable et se prête bien à la flânerie.

Reste que ce qui est le plus étonnant dans cette ville, c'est peut-être qu'elle est immédiatement entourée par des zones militarisées sur ses deux bords côtiers. Certains hôtels des années 70 sont même pour certains dans un état de ruine avancé (avec interdiction de prendre en photo évidemment). Cela donne un contraste saisissant entre l'histoire "ancienne" et l'histoire moderne, et ne donne pas vraiment envie de discuter politique dans le secteur...

jeudi 29 mars 2018

Bellapais - massif de Kyrenia

Seconde journée dans le Nord, et grand désarroi : il est trop tôt dans la saison pour faire du snorkeling en groupe (sauf à aller seul à escape beach en bus), et les ruines du coin ne sont pas accessibles en bus... Pourtant il était tentant de visiter les châteaux médiévaux construits sur les flancs de la chaîne montagneuse qui surplombe la côte. 

C'est donc à défaut que je prend un taxi pour Bellapais, village à flanc de montagne connu pour son abbaye et un auteur célèbre y aillant vécu.  
Première impression : la colonisation a repris, mais tout les colons sont octogénaires ! Des hordes de vieillards de toute nationalités se déversent dans la ville, obstruant les ruelles. Je n'ose pas imaginer le nombre de morts tout les ans vu le dénivelé des rues, j'espère qu'il y a un défibrillateur par groupe...
Bref, une fois passé ce bruyant détail, l'abbaye est sympathique avec une jolie vue sur le bord de mer. Mais sans plus non plus, la côte étant très construite la vue ne peut pas être qualifiée de merveilleuse.

Je décide donc de prendre un peu de hauteur, tan qu'à être dans la chaîne montagneuse. Deux cent mètres plus haut, je me retrouve seul dans la ville (l'arthrose et l'insuffisance cardiaque ayant bloqué le reste des touristes largement avant), me permettant de me perdre un peu dans les ruelles. Je découvre un musée de la presse à olives, très succinct mais pas inintéressant. De toute façon une visite guidée avec le propriétaire, en buvant un café, ce n'est jamais désagréable : le pauvre n'a pas pensé que les touristes n'étaient pas physiquement capables d'atteindre son musée...

Finalement, je me fais indiquer un chemin pour grimper en dehors de la ville (la rumeur courant qu'il y a un chemin de grande randonnée traversant l'île, mais les offices du tourisme étant incapable d'indiquer le moindre chemin de randonnée...).
Et je pars donc à flanc de montagne pour une longue ascension avant d'arriver a une crête avec un magnifique chemin de grande randonnée qui la suit.
Finalement, je fini par revenir à mon point de départ après quatres heures de marche, par manque d'eau. Mais le décors en valait vraiment la peine. Totalement isolé dans les montagnes, seul avec les chèvres chypriotes (enfin leur déjections, les chèvres locales sont timides...) et les ruines de nombreuses tours médiévales, voilà ce qui ressemble à des vacances. Ma légère déception reste de ne pas avoir atteint le château de Buffavento, pourtant joignable par cette route, alors qu'a posteriori il s'avère que c'était plus court d'y aller que de revenir sur mes pas.

En bref : Bellapais, peu d'intérêt. Randonnée en montagne, hyper sympa à condition d'avoir de l'eau et peu d'arthrose.
Et dernière chose, pour la dame de l'Office du tourisme : Bellapais-Buffavento, c'est une randonnée de 16km, essentiellement de plat après les 2km de montée initiale, à travers la montagne.

Kyrenia (Girne)

Me voici donc en territoire turc (ou assimilé), installé dans la principale ville touristique, où tous les tours opérateurs font passer leurs groupes de vieillards en manque de vitamine D : Kyrenia, ou Girne en turc.

Petite ville fortifiée de bord de mer, les restes antiques ont disparus suite aux multiples invasions et attaques de pirate. Il reste cependant un très beau port préservé, avec son château fort pour en défendre l'entrée. Les principaux bâtiments restant, datant de la dynastie des Lusignan (oui, les français aussi ont contrôlés l'île) et des Vénitiens, valent largement le détour, notamment le château dont plusieurs salles servent de prétexte à un musée local : reste d'épave romaine retrouvée au large et son contenu, vestiges de tombes préhistoriques situées quelques kilomètres plus loin... À défaut d'avoir le temps (et la possibilité, faute de véhicule personnel) de tout voir, on a au moins tout aperçu !

mardi 27 mars 2018

Nicosie

À une heure de bus du tourisme balnéaire de Limassol, au centre de l'île, je trouve  Nicosie, la dernière capitale divisée. La ligne verte, qui divise l'île en Chypre grec et Chypre turc, passe en effet en plein milieu.

La vieille ville, séparée du reste du monde par un mur de l'époque vénitienne en forme de flocon de neige (oui, eux-aussi ont envahis l'île), présente deux faces très différentes.

D'un côté, la zone grec avec ses rues bien restaurées, ses restaurants et grandes enseignes. Les maisons sont belles, les églises nombreuses et bien conservées.

Et de l'autre, le côté turc, qui donne le change dans les premières rues après le passage de la frontière mais qui devient vite un bazar à ciel ouvert. À distance des boutiques les maisons sont rapidement beaucoup plus délabrées, réparées tant bien que mal. Les monuments sont beaux, mais étonnamment toutes les églises ont été transformées en mosquées, frôlant le ridicule parfois.

Et entre les deux, il reste la ligne verte. Difficile de décrire le contraste saisissant quand au coin d'une rue bourgeoise on se retrouve devant un mur de barbelés avec des bâtiments en ruines au-delà.

Voilà donc une ville passionnante, qui vaut réellement le détour.

dimanche 25 mars 2018

Chypre

Petite semaine de vacances, j'atterie donc à Chypre pour essayer de prendre le soleil !

Après une première nuit sans grand confort à l'aéroport d'Athènes, je décide de me rendre à Limassol directement, sur la côte sud de l'île.

Visiblement je ne suis pas le seul à choisir cette destination au vu de l'organisation des navettes pour y aller depuis l'aéroport, et de la taille de la plage dans la ville. Cité balnéaire plutôt que cité historique, on peut y marcher des kilomètres au bord de l'eau, en croisant même quelques fois des tortues vertes en train de brouter dans les zones interdites aux baigneurs.

Niveau monument, on retrouve tout de même des ruines de leur château, qui initie bien à l'histoire locale : Chypre, c'est un peu l'endroit hyper bien placé que tout le monde veut mais que personne ne garde longtemps. De la préhistoire jusque maintenant, l'île à toujours été habitée, mais jamais contrôlée par le même pays très longtemps : les Perses, les Grecs, les Romains...
Du coup les monuments sont assez riche en histoire.

Le meilleur exemple est le site de Kourion. À quelques kilomètres à l'ouest de la ville, sur un promontoire donnant sur la mer, gisent les restes d'une ville antique. Habité depuis le Néolithique, on y trouve encore des bains romain et une agora, mais aussi les vestiges d'une église paléochrétienne, et sûrement quelques vieilles pierres de l'âge d'or grec ou des mycéniens. La vue est superbe, les ruines très sympa. Mais c'est compliqué pour s'y retrouver. Sans compter les différents séismes qui ont tout rasé à intervalle régulier pour faciliter la reconstruction pour les colonisateurs suivants !

Bref, le séjour s'annonce difficile à suivre d'un point de vu historique, mais je ne devrais pas trop m'ennuyer !