À une heure de bus du tourisme balnéaire de Limassol, au centre de l'île, je trouve Nicosie, la dernière capitale divisée. La ligne verte, qui divise l'île en Chypre grec et Chypre turc, passe en effet en plein milieu.
La vieille ville, séparée du reste du monde par un mur de l'époque vénitienne en forme de flocon de neige (oui, eux-aussi ont envahis l'île), présente deux faces très différentes.
D'un côté, la zone grec avec ses rues bien restaurées, ses restaurants et grandes enseignes. Les maisons sont belles, les églises nombreuses et bien conservées.
Et de l'autre, le côté turc, qui donne le change dans les premières rues après le passage de la frontière mais qui devient vite un bazar à ciel ouvert. À distance des boutiques les maisons sont rapidement beaucoup plus délabrées, réparées tant bien que mal. Les monuments sont beaux, mais étonnamment toutes les églises ont été transformées en mosquées, frôlant le ridicule parfois.
Et entre les deux, il reste la ligne verte. Difficile de décrire le contraste saisissant quand au coin d'une rue bourgeoise on se retrouve devant un mur de barbelés avec des bâtiments en ruines au-delà.
Voilà donc une ville passionnante, qui vaut réellement le détour.
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