mercredi 30 janvier 2019

Rajgir / Nalanda


Petite étape de quarante huit heures dans le secteur de Radjir, petite ville (vraiment petite) n'ayant pas trop l'habitude des touristes blancs et pourtant entourée de sites historiques. Bon certes pas forcément passionnants, le reste de mur d'une ancienne prison où le fils d'un roi aurait emprisonné son père (qui du coup est devenu le père du roi, n'étant plus roi lui-même) on s'en moque un peu (et de toute façon personne n'a compris cette phrase).
Le principal site d'intérêt est plutôt l'ancienne université Bouddhique de Nalanda, une des premières au monde. Enfin ce qu'il en reste, à savoir encore de jolies ruines même si on a maintenant du mal à deviner les restent des bouddhas. Le site étendu, dans la campagne, permet de trouver un peu de calme ce qui est agréable ! Et les ruines restent impressionnantes, même si à l'avenir je conseillerai aux indiens de construire leurs monuments autrement qu'avec des briques recouvertes de stuc. Parce que du coup au bout d'un moment, ben il ne reste que des briques. Et les briques, ça fait moins rêver que de jolies décorations (Enfin c'est un avis personnel).
L'autre lieu important, c'est l'ancien site où bouddha enseigna à ses disciples (Enfin si j'ai bien compris) : au sommet d'une des  cinq collines de la ville. Reste à choisir entre l'ascension à pied au milieu des singes et des vendeurs, ou en téléphérique. Dans tout les cas si vous arrivez vivant en haut (c'est la règle pour l'instant), la vue est dégagée sur la campagne environnante, c'est agréable.
Et pour se remettre de tout ça, il y a les sources d'eau chaude... dans lesquels je ne me suis pas baigné, la "proximité" des autres personnes dans le minuscule bassin m'ayant quelques peu découragé, ainsi que la question de savoir où serai mon portefeuille après une telle expérience.
Bref, après toutes ces visites, retour pour moi à Kolkata par quatorze heures de pur bonheur en bus ! Parce que oui, sur le coup j'étais déçu d'être sur une plage assise, avec mon sac entre les jambes. Du coup, j'ai sauté sur l'offre de passer dans une couchette au-dessus : terrible erreur ! Dans n'importe quel autre pays du monde ça aurait pu être bien, mais pas là. La route était tellement bien que j'ai eu l'impression pendant tout le long qu'on montait/descendait sur un trottoir, à pleine vitesse, toutes les tentes secondes. Autant dire qu'en étant assis  ça secoue mais on peut se calmer. Allonger, ça devient complexe... Plus jamais de bus !

samedi 26 janvier 2019

Bodhgaya

Poursuite du voyage mais changement de religion ! Après un train de nuit puis un petit trajet en rickshaw, me voilà arrivé dans le premier lieu de pèlerinage bouddhiste : Bodhgaya, la ville où se trouve l'arbre sous lequel le Bouddha a atteint l'illumination.
C'est donc sans grande surprise qu'on retrouve toute les communautés bouddhiques dans le secteur. Chacun y va de son temple selon l'architecture traditionnelle de son pays. C'est comme un musée du temple bouddhiste à ciel ouvert : tout les cinquante mètres un nouveau temple, une nouvelle façon de figurer Bouddha, le tout se ressemblant toujours un peu mais n'étant jamais parfaitement identique.
Le clou du spectacle reste cependant le site de l'arbre, avec son immense temple construit à côté. Parce que l'arbre seul évidemment n'aurait pas valu le détour, du coup des stupa ont été érigés partout autour, et un immense bâtiment y a été accolé. Il faut admettre cependant que le lieu est agréable et serein, et propice à la méditation !
Le reste de la ville n'apporte pas grand chose, si ce n'est un peu du calme de la campagne et pleins de boutiques spécialisées pour plumer les moines venus en pèlerinage. C'est assez marrant à voir.
Maintenant, reste à répondre à une question : comment faire pour atteindre l'illumination dans un endroit entouré d'indiens bruyants, de mendiants te faisant chier toute les deux minutes, de chiens galeux venant te renifler toutes les minutes, et de hordes de moustiques qui te vident de litres de sang à la minute ? J'ai un doute sur le fait que le prochain bouddha voit le jour ici !


jeudi 24 janvier 2019

Allahabad / Kumbh Mela

Passons outre l'arrivée fastidieuse sur les lieux du festival et plantons plutôt le cadre : un bord de fleuve (enfin de deux fleuves puisqu'on est à l'embouchure de l'un dans le Gange), des milliers d'indiens dans des tentes au bord de l'eau (des dizaines de millions les jours de grand bain...), des routes faites pour l'occasion avec des lampadaires, et des mini temples montés partout, plus ou moins avec des séminaires organisés dedans. Le tout avec sa propre police, ses distributeurs, ses stands de nourriture...
Le Kumbh Mela, c'est le plus gros rassemblement au monde, organisé pour venir se baigner dans le Gange à des dates précises, tout les 12 ans (et à minima tout les 6 ans, ce qui est le cas cette année).
C'est donc l'occasion de voir des religieux ayant presque atteints le statut de saint, de participer à un séminaire de méditation dirigée, de découvrir ce que les stands ambulants indiens peuvent regorger de choses insolites... Mais aussi d'écouter des champs religieux à n'en plus pouvoir pendant que des gens s'immergent dans le fleuve.
Et à la question : l'ai-je fait ? La réponse est non, je ne tiens pas à mourir jeune, ni à avoir une diarrhée carabinée..
(Pour mémoire, 100 km en amont ils incinèrent 200 morts par jour à Varanasi, et d'après vous ou jette-t-on les restes des bûchers ?)
Le reste de la ville n'est pas franchement passionnant : quelques tombes Moghols, un fort non visitable grâce aux militaires. Ça permet cependant de remettre les choses en place en visitant la ville : oui la maltraitance et le travail des enfants est tout à fait normal ici, et non il n'y a rien de choquant à ce qu'ils cherchent dans les déchets avec les chiens, les vaches et les cochons. Bref, l'Inde reste l'Inde, avec ses bons et ses mauvais côtés !


Les bons plans de voyage...

Aujourd'hui, dans les bons plans de voyage : comment passer une journée chiante se terminant de façon improbable en Inde.
La première chose à faire, c'est de se lever très tôt, vers 5h45 du matin pour aller faire un tour de bateau sur le Gange (on passe le conflit avec les propriétaires de l'hôtel qui n'ouvrent pas leurs portes si tu ne fais le tour avec leur bateau). Jusque là tout va bien, jusqu'à la première pluie d'orage de la journée, qui nous humidifie un peu...
Retour à l'hôtel pour prendre un thé (et retrouver la bonne humeur qui me manque quand je suis fatigué) et découvrir mes chaussures détrempées par l'orage... et que mon second pull a disparu (ça c'est sûrement ma faute).
Donc départ de l'hôtel vers la gare où je cherche mon bus partout, sous la pluie et dans la boue. Je me retrouve donc humide, avec de la boue partout, sur mon seul pantalon chaud et mon seul pull, et en manque de sommeil.
De là, quatre heures de bus dans les courant d'air, à somnoler, avec mon sac sur les genoux parce qu'on est nombreux, et avec les fenêtres qui se ferment mal (et toujours à la recherche de ma bonne humeur hein, le thé c'est pas efficace visiblement).
Tout ça pour arriver à un autre bus ! Qui me propose de me déposer un peu où je veux mais qui ne comprend pas l'anglais...
Bref, je descend dans un endroit inconnu dans une ville dont je ne connais que le nom : Allâhâbâd, ville de pèlerinage dans laquelle à lieu le plus grand rassemblement religieux du monde en ce moment, le Kumbh Mela.
Bref, étant perdu, je demande à deux ou trois personnes où je me situe, mais personne n'est doué en anglais. Finalement on finit par indiquer à un chauffeur de tuktuk l'adresse de mon hôtel. Et c'est là la grande erreur de la journée, pourtant bien connue : ne jamais monter dans le véhicule d'un mec qui ne fait que semblant de savoir où il va et qui ne sait pas lire une carte ni parler anglais...
À partir de là, les deux kilomètres à parcourir se transforment en épopée : on demande notre chemin à des militaires, qui en profitent pour nous dévier, on se perd, on traverse tout le camp du Kumb Mela (qui ressemble à un énorme festival sur une plage, le long du Gange et de son affluent, sur 17 kilomètres). J'ai beau dire à mon chauffeur que ce n'est pas la bonne direction, il insiste... Je me retiens de le frapper, lui à l'air au bord des larmes, il m'assure que c'est là que je dois aller et moi je lui assure l'inverse, mais impossible de lui faire comprendre. C'est donc avec un bon détour de 15km que nous finissons, après avoir atteint la dernière tente du camp, par revenir en arrière. Un vrai remake de cinéma muet à la Laurel et Hardy !
Et là, le clou du spectacle : saviez-vous qu'on pouvait réserver une tente sur les sites de réservation d'hôtel ? La chambre de la photo devient d'un coup un dortoir de 12 lits, dans une tente, dans un mini camp... Pas de douche, et des voisins indiens qui s'en foutent que tu dormes quand ils rentrent de leur soirée et braillent comme des veaux... Le tout saupoudré de Avé Krishna chanté à fond des les haut parleurs autour du camp.
C'est donc comme ça qu'on finit enrhumé et fatigué dans un lit moite, sous une tente, un plein milieu d'un festival qu'on avait juste prévu de voir de loin, à essayer de s'endormir malgré les chansons religieuses à fond autour du camp et les voisins bruyants !
Les choses intéressantes du voyage dans le prochain article !


mardi 22 janvier 2019

Varanasi

Dans la série des hauts lieux de pèlerinage en Inde, Varanasi tiens une place particulière chez les hindouistes puisque considérée comme leur première des sept villes saintes.
Bordant une rive du Gange, la ville s'est construite autour des ghats, grands escaliers plongeant dans le fleuve d'où les pèlerins viennent se baigner dans le fleuve, y faire un voeux ou une offrande. Et évidemment, se faire incinérer. Certains viennent même dans des dispensaires locaux pour y vivre leurs derniers jours, mourir ici permettant de mettre fin à son cycle de réincarnation.
Mais l'Inde étant toujours complexe, la multitude de ghat et de temples ne parlent pas aux mêmes groupes : les hindous du Sud ont un temple, ceux du Népal aussi... Et tout autour se sont construits une multitude de ruelles, avec leur quota de vaches, de chiens et de singes qui se promènent entre les milliers de passant quotidiens. Tout un univers à essayer de comprendre !

lundi 21 janvier 2019

Kolkata, en bref


Certains restent des semaines à Kolkata, pour s'imprégner du rythme de la ville, de son bruit, de ses contrastes. Personnellement, je n'y serai resté que quelques heures. Ma première étape de la journée, à savoir acheter un billet de train pour la ville suivante, a en effet tellement été un succès que j'ai décidé de partir le soir même avec deux françaises rencontrées au guichet de la compagnie des trains.
En si peu de temps, difficile de juger de la ville mais il en ressort quelques impressions fortes :
- pas de doute on est en Inde, c'est sale, bruyant, les gens se douchent dans la rue, mais aussi toujours parfois beau et surprenant
- pas de doute, ils n'ont pas gardé un bon souvenir des anglais : la plupart des bâtiments officiels des colons ont été largement traités avec mépris, presque réduit en ruine pour certains. Étonnant de voir de l'architecture anglaise avec des arbres qui sortent des fenêtres !
Le séjour au retour devrait être plus approfondi, difficile de battre le record de moins de 12 heures dans une ville !